E-commerce : la perte de confiance des jeunes et l’émergence de nouvelles tendances
Seulement 46 % des 15-24 ans déclarent avoir foi dans les plateformes d’e-commerce (source ACSEL). Alors que l’E-commerce est perçu comme une valeur sûre dans un monde de plus en plus digitalisé, ce chiffre témoigne d’une dégradation significative et à rebours de ce qu’on pouvait imaginer.
E-commerce et jeune : une crise de confiance ?
E-commerce et jeune : une crise de confiance ?
Cette évolution va à l’encontre des prévisions optimistes sur l’avenir du e-commerce, remettant en question la perception des jeunes en tant qu’éclaireurs et évangélisateurs des tendances de consommation à venir.
Bien que le manque de moyens financiers les touche énormément, c’est plutôt un déficit de confiance qui serait le moteur de ce déclin. Deux facteurs majeurs contribuent à cette méfiance : la crainte de l’escroquerie, avec 64 % des jeunes ayant été victimes d’arnaques, et une désaffection culturelle, la nouvelle génération ne se sentant plus chez elle sur ces plateformes.
Une analogie intéressante peut être faite avec l’évolution des réseaux sociaux, où la gen Z a désinvesti des réseaux comme Facebook au fur et à mesure que les générations plus âgées se les sont appropriées. Cette dynamique pourrait également s’appliquer au commerce en ligne, où les jeunes cherchent de nouveaux environnements plus en ligne avec leurs attentes.
La réinvention de la confiance
Le manque de confiance envers les sites d’e-commerce ne se traduit pas par une méfiance généralisée envers les transactions en ligne. Au contraire, elle engendre un transfert de confiance vers de nouvelles plateformes. 42 % de la nouvelle génération à effectuer des achats sur des plateformes sociales, surpassant la moyenne de 31 % (source ACSEL).
D’abord, les jeunes se fient davantage aux applications sociales qu’aux environnements purement transactionnels : ils se sentent chez eux sur des plateformes comme Instagram, Tiktok ou sur Snapchat. Les influenceurs jouent un rôle clé dans cette dynamique, établissant des relations fortes avec leurs abonnés.
La fluidité de l’expérience utilisateur, le délai de réaction, le caractère intuitif de la navigation, la qualité de l’information sur les produits ou la livraison, la possibilité d’utiliser ses méthodes de paiement préférées, ou encore la présence et l’engagement sur les médias sociaux représentent des critères de confiance fondamentaux pour les jeunes.
In fine, la confiance se réinvente avec des modèles beaucoup plus participatifs, des environnements beaucoup plus communautaires, et une approche nettement plus centrée sur l’utilisateur. Les jeunes définissent leurs critères de confiance selon des paramètres plus adaptés à leur réalité numérique. Avec les jeunes d’aujourd’hui devenant les adultes de demain, cette évolution pourrait redéfinir profondément la nature du commerce et de la confiance en ligne.