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Le boom de la livraison de proximité en Chine

Le boom de la livraison de proximité en Chine 1678 1119 Altavia

Directement issu du e-commerce, le marché de la livraison du dernier kilomètre s’est considérablement développé en Chine. Estimé à plus de 250 milliards de dollars en 2018, il traduit un véritable changement comportemental des consommateurs, désormais habitués à se faire livrer tout type de produits, à tout moment. Décryptage avec Stéphane Joly, directeur grands comptes chez Altavia.

Tout se faire livrer, à n’importe quelle heure du jour et de la nuit. C’est désormais la norme en Chine, où des millions de clients ont vu leur rapport à la livraison changer avec la digitalisation de l’offre. Le marché de la livraison de proximité a explosé : sa croissance (56% de 2017 à 2018) est plus de deux fois supérieure à celle du e-commerce lui-même (+24%).

 

« Les points de vente se doivent d’être ouverts quasiment 24H/24, pour servir un client, insaisissable, qui peut commander un repas à n’importe quelle heure du jour ou de la nuit, commente Stéphane Joly. Désormais, dans les restaurants, un chef est présent, du matin au soir, prêt à s’activer en cuisine pour chaque commande reçue. »

 

3 grandes sociétés de livraison à domicile

3 géants se partagent le monopole de la livraison du dernier kilomètre en Chine, incarnant la guerre féroce que se livrent Alibaba et Tencent.

 

Ele.me (Alibaba) : la plateforme, dont le nom signifie « T’as faim ? » en mandarin, est utilisée par 170 millions d’internautes et effectue des livraisons pour Starbucks, Watsons (parapharmacie), des cinémas, des restaurants…

 

Koubei (Alibaba) : le site compte 160 millions d’utilisateurs. On peut y réserver des places de cinémas, des soins en SPA, y commander des repas…

 

Meituan (Tencent) : cette entreprise, à l’origine spécialisée dans la vente en ligne groupée, s’est considérablement développée et propose également toute sorte de livraisons.

 

« Tous les points de vente, restaurants, cinémas etc, peuvent s’inscrire sur ces plateformes, quelle que soit leur taille, indique Stéphane Joly. Ils paient, en contrepartie des millions de clients potentiels auxquels ils accèdent, une petite redevance pour chaque transaction effectuée. Pour le client final, la livraison est gratuite. »

 

 

Un repas livré en moins de 30 minutes

La livraison de repas est totalement rentrée dans les mœurs et les consommateurs chinois peuvent y avoir recours plusieurs fois par jour. Une fois la commande passée sur l’une des plateformes, il faut compter 30 minutes maximum pour recevoir son repas, prêt à être dégusté. « Ce qui est étonnant en Chine, c’est qu’il n’est pas rare de voir des chiffres d’affaires quasiment à l’équilibre entre la restauration physique et les livraisons ! »

 

 

Se plier au nouveau diktat

Tous les retailers physiques sont désormais contraints de proposer, eux-aussi, un service de livraison efficace et réactif. Auchan-RT-Mart, Carrefour-Suning, Hema (Alibaba) se plient à ce nouveau diktat de la consommation. « S’ils veulent survivre, les retailers n’ont d’autres choix que de s’inscrire sur Ele.me, Koubei ou Meituan, pour bénéficier d’un trafic de plus de 150 millions d’utilisateurs. Il s’agit ensuite d’être irréprochable : les avis et les commentaires des consommateurs postés sur les plateformes peuvent en effet être dévastateurs s’ils sont négatifs. »

 

 

Un marché plein d’avenir

Si cette nouvelle manière de consommer représente un coût pour chaque plateforme (personnel, packaging, transport…) et que les « super apps » comme Ele.me, Koubei et Meituan sont loin d’être rentables (mais pour autant valorisées à plusieurs dizaines de milliards de US$), les volumes de livraison de proximité sont tels que le marché n’est pas prêt de s’essouffler. Les milliers de livreurs (sans statut social !) continueront encore longtemps à prendre des risques au volant de leur mobylette pour livrer chaque repas en moins de 30 minutes. Et que dire des tonnes d’emballages plastiques, transformés en seulement quelques minutes en déchets que l’on ne peut pas recycler ? Espérons que cet enjeu environnemental fera bientôt l’objet d’une réflexion plus poussée, à la recherche d’alternatives viables.

Le rôle des plateformes d’e-commerce dans la vente d’articles de luxe en Chine : le cas de JD.com

Le rôle des plateformes d’e-commerce dans la vente d’articles de luxe en Chine : le cas de JD.com 1562 1202 Altavia

 

 

En Chine, les produits de luxe ne s’achètent bien souvent pas en boutique ou sur le site propre de la marque mais sur des plateformes comme Alibaba et JD.com. Cette dernière, originaire de Pékin, a plus d’un atout. Décryptage d’un phénomène parfaitement géré avec Stéphane Joly, Global Key Account Director chez Altavia.

« JD.com, le plus grand commerçant de Chine »

C’est la 2e plus grosse plateforme de e-commerce derrière Alibaba. Les chiffres communiqués lors de la conférence animée par Kevin Jiang, vice-président en charge du business international de JD.com, confirment que la plateforme est désormais incontournable.

 

Quelques chiffres :

 

  • Plus de 300 millions d’utilisateurs actifs, soit une augmentation de 30% par rapport à 2017.
  • Un chiffre d’affaires supérieur à 200 milliards de dollars (valeur des produits qui transitent sur la plateforme) à la fin 2018, soit une augmentation de 150% par rapport à l’année précédente.
  • Un résultat de 67 milliards de dollars, soit + 200% en un an pour une valorisation boursière de 46 milliards de dollars.
  • « JD.com se considère comme étant le plus grand commerçant de Chine et la 3e société Internet au monde, derrière Google et Amazon », relate Stéphane Joly.

 

 

Une plateforme incontournable

JD.com réunit à elle seule 160 000 marchands. On y trouve aussi bien de l’électronique, des produits frais, des biens de consommation, du textile, du matériel Hi-fi, du mobilier et de la décoration … Et des produits de luxe.

 

« D’après Kevin Jiang, les plateformes sont devenues des moteurs de recherche : 37% des utilisateurs viennent y chercher des produits et 42% de l’inspiration », précise Stéphane Joly.

 

 

Les atouts de JD.com

Si la plateforme originaire de Pékin n’est que seconde derrière Alibaba avec ses deux plateformes d’Alibaba, Taobao et Tmall qui réunissent 600 millions d’utilisateurs actifs, elle a néanmoins su se démarquer sur plus d’un point. « JD.com a décidé de s’allier à Tencent, dont la messagerie WeChat est le plus gros réseau social en Chine, avec 1 milliard d’utilisateurs actifs. Ce partenariat est très stratégique car il permet à la plateforme de collecter un grand nombre de données et ainsi de parfaitement cibler leur communication auprès des utilisateurs. Alibaba de son côté, ne repose sur aucun réseau social ». JD.com s’est également associé au moteur de recherche Baidu ainsi qu’à Toutiao, plateforme de news et de contenus vidéo. « Un positionnement très intelligent, qui permet à JD.com de capter de l’information sur les produits susceptibles de plaire à ses clients », ajoute Stéphane Joly.

 

Autre atout : le contrôle des contrefaçons. JD.com exerce une politique stricte, qui porte ses fruits – à la différence d’Alibaba, qui souffre de son manque de fiabilité dans ce domaine –.

 

JD.com s’appuie également sur une excellente logistique. 90% des articles proposés peuvent être livrés en 24H en Chine. Un système de livraison VIP est proposé et les jeunes femmes se voient par exemple livrer leur commande, par de beaux jeunes hommes en gants blancs…

 

 

JD Luxury

En Chine, les produits de luxe ne s’achètent bien souvent pas en boutique ou sur le site propre de la marque mais sur des plateformes comme JD.com, qui a lancé JD Luxury.

 

Qui sont les acheteurs du site ? D’après Kevin Jiang, 74% ont entre 26 et 45 ans et 60% viennent des grosses villes.

 

« Le site a une très belle ergonomie et tous les codes associés aux marques sont respectés, décrit Stéphane Joly. Beaucoup de marques prestigieuses, comme Paul Smith, Prada, Tod’s, Escada, Fred, Versace…  y ont ouvert une boutique à leur nom. La livraison est assurée par la plateforme ». Le taux de retour, situé entre 15 et 20%, est bien inférieur à celui d’autres sites chinois ; une preuve de l’efficacité de la collecte de données, rendue possible grâce, notamment, au partenariat avec Tencent.

 

« Il se trouve que les consommateurs chinois de produits de luxe perdent de plus en plus l’habitude de se faire livrer de l’étranger, révèle Stéphane Joly. L’écart des prix de vente entre ceux pratiqués en Chine et ceux dans le pays d’origine, a tendance à se réduire. Les nouvelles lois anti # (Daigou) – ces fameux intermédiaires qui achètent des articles de luxe à l’étranger pour le compte d’autrui et les passent en douane en revenant en Chine sans s’acquitter des taxes d’importation- font que désormais, 22% des achats d’articles de luxe se font en Chine, contre 8% auparavant. »

 

 

JD est capable de bien cibler la « génération Self » qui désormais crée sa propre mode

Il y a encore quelques années, les Chinois n’étaient attirés que par les marques (et souvent les mêmes). Ils sont désormais moins suiveurs et beaucoup plus intéressés par le design.

 

« Le consommateur chinois de la « génération self », fait partie de la 2e génération de l’enfant unique, – la première sans cousins -, raconte Stéphane Joly. Il est très égocentrique, curieux, et a confiance dans sa capacité à créer sa propre mode, à la recherche du produit design de niche ». Un véritable défi pour les marques de luxe, qui ne peuvent plus prévoir comme auparavant ce qu’achèteront ces consommateurs. « On parle d’Audience X, pour faire référence au fait qu’avec l’ultra personnalisation, il est difficile de savoir ce qui aura du succès ». Mais bonne nouvelle, avec l’accès au luxe des villes moyennes et secondaires chinoises, le potentiel de croissance pour ces marques est phénoménal.

 

 

L’influence des Key opinion leaders

Si les Chinois font confiance dans leur capacité à créer leur propre mode, ils suivent également beaucoup les avis des influenceurs sur les réseaux sociaux. « Le social commerce, lié à l’interaction entre les médias sociaux et la puissance des influenceurs est très développé en Chine, indique Stéphane Joly. En peu de temps, une marque peut ainsi grimper… ou chuter ! Ce fut le cas de Dolce&Gabbana fin 2018, qui ne s’en est toujours pas remise.»

 

Un phénomène incontournable, que les marques de luxe doivent également intégrer dans leur stratégie. A ce titre, JD.com a su devenir, en moins de 5 ans, un intermédiaire incontournable dans la conquête de ce marché florissant.

 

 

Les pop-up stores : des outils précieux d’activation commerciale.

Les pop-up stores : des outils précieux d’activation commerciale. 1677 1119 Altavia

 

 

Au cours de ces 15 dernières années, les pop-up stores sont devenus, pour les marques et retailers, des outils marketing très efficace pour stimuler les ventes. Dans quelle mesure cette tendance a changé la face du retail ? Petr Šafář, Directeur de la division Retail chez Altavia Česká, vous en dit plus sur cette tendance qui, selon lui, a de beaux jours devant elle.

Pour commencer, pouvez-vous nous parler de vous, de votre carrière dans le secteur du retail et du poste que vous occupez au sein d’Altavia Česká ?

Je dirige la division Retail. Il y a deux ans nous avons créé chez Altavia Prague une plateforme Retail qui concentre notre vaste expérience du design, du développement, de la production et de l’exploitation des espaces de vente complexes pour nos clients : concept stores, shop-in-shops, pop-up stores, vitrines, tournées, etc. Toutes sortes de projets portés pour de grandes marques, que nous mettons en œuvre partout dans le monde avec nos équipes et nos prestataires.

 

Petr Šafář, Directeur de la division Retail chez Altavia Česká

J’ai un master en Architecture et en génie civil, et j’ai commencé ma vie professionnelle en concevant et en construisant des espaces et des bâtiments publics, des parcs, des centres de loisirs et des centres sportifs en Europe et en Australie. C’est à cette époque que j’ai commencé à étudier le marketing de marque et que j’ai décidé de poursuivre une carrière qui me permettrait d’associer ces deux domaines d’expertise. De retour en Europe j’ai accepté un poste dans une agence internationale basée à Prague, qui développait des environnements et des concepts uniques pour de grandes marques. Mon premier projet a été la mise en place d’un shop-in-shop Adidas à Londres, sur deux étages du grand magasin Harrods. Le deuxième a été la création d’un nouveau concept global de shop-in-shop pour les bijoux et les montres Guess, que nous avons conçu et déployé dans tout l’hémisphère Nord. Je vous donne ces deux exemples car ces projets m’ont ouvert grand les portes du monde merveilleux du retail : j’ai été très impressionné par la qualité du design et des matériaux, mais aussi par les compétences et l’expérience des gens avec qui j’ai eu la chance de collaborer. J’ai exercé les fonctions de chef de projet par intérim au siège d’Adidas en Allemagne à plusieurs reprises ; et j’ai travaillé pendant plusieurs années sur un grand nombre de concepts de magasins, de campagnes, d’événements et d’autres projets marketing pour cette marque et d’autres dans le secteur du retail. Après quelque temps, j’ai lancé ma propre entreprise spécialisée dans la conception et la gestion de projets et d’installations. C’est dans ce cadre que j’ai rencontré Rodolphe Crozier, Directeur d’Altavia Česká, et nous avons décidé de créer une division Retail à Prague.

 

 

La dernière décennie a été marquée par l’essor des pop-up stores. Dans quelle mesure et comment ont-ils changé le secteur du retail ?

Excellente question. Pour y répondre, il faut remonter avant l’an 2000. À l’époque, toutes les grandes marques faisaient de leurs boutiques de véritables temples. Elles voulaient mettre à l’honneur leur image de marque, et l’environnement des magasins était conçu de manière à montrer la force, l’universalité et l’omniprésence de la marque. Il s’agissait d’environnements fermés destinés aux clients fidèles qui suivaient la « religion de la marque » et les tendances qui allaient avec. Les vitrines étaient le seul moyen d’attirer des clients potentiels dans ces boutiques.

 

Une telle approche – avec ce qu’elle suppose pour créer, développer et mettre en œuvre ces concepts – nécessitait des ressources très importantes (financement, main-d’œuvre, temps, etc.). Cependant, si tout était fait correctement, les marques avaient leurs « temples » qui suscitaient l’admiration dans les centres commerciaux et les grandes rues marchandes et stimulaient les ventes. Mais il y a 10-15 ans, l’accélération, les nouvelles tendances du retail, le marketing digital et les nouvelles plateformes ont tout changé. Les marques « anciennes » ont compris qu’elles n’étaient plus assez au contact des clients potentiels, que leurs techniques marketing étaient dépassées et qu’elles ne parvenaient plus à présenter leurs produits ou leurs marques de manière innovante, rentable et attractive.

 

D’un autre côté, ces 10 dernières années on a vu apparaître des centaines de nouvelles marques et start-up qui adoptent une approche différente. Elles savent que pour concurrencer les grands noms avec des ressources limitées, elles doivent à nouveau entrer en contact avec les clients, sortir de leur bulle. Les pop-up stores sont donc devenus des outils marketing très efficace pour stimuler les ventes. Et les marques traditionnelles ont vite suivi le mouvement. Les pop-up stores et les différents événements organisés remettent l’accent sur l’expérience client, l’innovation et la croissance des ventes ; mais ce sont aussi d’excellentes occasions d’explorer de nouveaux marchés et de tester de nouveaux concepts.

 

 

Comment expliquez-vous le grand succès des pop-up stores ces dernières années ?

Il y a trois facteurs : le financement, l’interaction et l’échelle. Les boutiques physiques c’est très bien, mais ça demande un engagement considérable et d’importants investissements à long terme. Avec les pop-up stores, on peut rapidement proposer des solutions qui stimulent la demande, mettent la marque en avant et créent le buzz. Ce sont pour les marques des moyens de créer des relations avec les clients en personne et de leur faire vivre des expériences uniques qui peuvent être partagées.

 

 

Les pop-up stores sont-ils devenus un passage obligé pour une marque qui souhaite se distinguer ? Qui a le plus à gagner grâce aux pop-up stores dans le secteur du retail ?

Ils permettent aux entreprises d’identifier et de comprendre plus clairement le choix des clients. Ils sont donc très utiles pour aider les marques à augmenter les ventes et diversifier leur gamme de produits. Donc les clients en profitent autant que les marques.

 

 

Shop-in-shop, corner shop, pop-up store : quelle est la différence entre ces modèles et à quelles situations conviennent-ils le mieux ?

Un shop-in-shop reprend habituellement les bases d’un concept de boutique existant. Un espace en boutique est loué par un retailer à une marque. Cela crée un environnement de vente très efficace, et le pop-up store moderne a beaucoup de points communs avec un shop-in-shop. Ce qui les différencie, c’est qu’un shop-in-shop est une solution multimédia permanente pour les marques bien établies, qui demande un engagement et des investissements à long terme. À l’inverse, les pop-up stores sont des outils précieux pour « activer » la marque et toucher les clients ciblés. Ils génèrent un certain enthousiasme et un sentiment d’urgence, c’est un bon moyen de tester des solutions qui pourraient ensuite être adoptées dans un shop-in-shop.

 

 

Sur quoi faut-il miser pour attirer les bons clients dans un pop-up store : l’emplacement, l’expérience, le design ?

Bien entendu, le choix de l’emplacement est crucial. Il faut qu’il y ait du passage. Il y a plusieurs sortes de pop-up stores – les stands dans les boutiques, les kiosques dans les couloirs des centres commerciaux, les espaces installés dans les magasins inoccupés ou les stands spécialement conçus pour les événements culturels ou sportifs. Les possibilités étant innombrables, il faut faire appel à des organisateurs expérimentés pour choisir les solutions, l’emplacement, les horaires et le design. Les organisateurs doivent notamment faire attention aux boutiques qui se trouveront à proximité du pop-up store. Parfois, les pop-up stores « partent en tournée » : dans ce cas le design, la structure et les matériaux doivent être développés et choisis soigneusement pour résister aux multiples installations et désinstallations mais aussi au stockage.

 

Par ailleurs, il est indispensable d’utiliser les réseaux sociaux avant, pendant et après l’événement pour créer l’attente ; et d’organiser des événements exceptionnels pour attirer l’attention des clients potentiels.

 

 

Quels sont les KPI/métriques qui permettent aux marques et aux retailers d’évaluer l’efficacité d’une stratégie basée sur les pop-up stores ?

Pour définir ce qu’elles veulent accomplir, les marques doivent toujours fixer des objectifs précis. C’est sur la base de ces objectifs qu’elles peuvent juger de leur réussite, quantitativement et qualitativement. Elles peuvent donc mesurer le passage des clients, le taux de conversion en ventes, l’impact sur le nombre de visites et le temps passé sur le site Internet ; ou bien observer les motivations des clients et leurs réactions face aux designs et aux produits.

 

 

Quel est le concept de pop-up store qui vous a le plus marqué jusqu’à présent et pourquoi ?

Le Samsung Cube, un pop-up store conçu par nos partenaires architectes et installé sur l’une des places principales de Prague à l’occasion du Signal Festival, événement culturel très réputé. Le design choisi mettait à l’honneur la magie de ce festival – l’art de jouer avec la lumière, le design et les nouvelles technologies – qui accueille environ 2 millions de visiteurs chaque année. Samsung voulait présenter sa nouvelle gamme de téléphones mobiles en utilisant la devise : « Rêvez, vivez, créez les choses en grand ». Une vraie réussite, pour l’atmosphère mais aussi pour le trafic et la couverture médiatique que cette initiative a générés. J’ai apprécié tous les aspects du projet, du respect des souhaits du client au design, en passant par le choix de l’emplacement et la mise en œuvre. Je trouve que les pop-up stores Jack Daniels sont aussi de très bons exemples : les camions installés aux abords des événements culturels, les bars éphémères dans les centres commerciaux ou les stands de merchandising dans les aéroports.

 

 

Quelles seront selon vous les prochaines tendances dans le secteur du retail, en particulier en ce qui concerne les pop-up stores ?

Je constate en ce moment un intérêt pour les concepts « ponctuels », pour un usage saisonnier mais multiple – dans les centres commerciaux, dans les rues, pendant les événements sportifs ou culturels, les conférences… Ce sont des kits modulaires très efficaces et simples à mettre en place. Les services marketing peuvent donc librement en adapter l’organisation et la disposition.

 

 

Semaine de la RSE 2019 : réduire les inégalités

Semaine de la RSE 2019 : réduire les inégalités 1920 1080 Altavia

 

 

C’est un rendez-vous désormais incontournable. Chaque année, durant la semaine européenne du développement durable, de nombreux événements sont organisés pour promouvoir projets et initiatives inspirantes. L’édition 2019 avait pour thème la réduction des inégalités. Ce fut pour Altavia l’occasion d’organiser sa traditionnelle semaine de la RSE, et de sensibiliser les collaborateurs aux Objectifs du Développement Durable.

Altavia soutient les Objectifs de Développement Durable des Nations Unies

En France, plus de 900 projets ont été organisés, du 30 mai au 5 juin, dans toutes les régions pour faire vivre les objectifs de développement durable. Cette année, le ministère de la Transition écologique et solidaire avait placé l’événement sous le signe de la lutte contre les inégalités. « Ce thème est aussi l’un des 17 objectifs du développement durable des Nations Unies, rappelle Catherine Rehbinder directrice RSE chez Altavia. Cette semaine a été l’occasion de les (re)présenter aux collaborateurs. » Altavia s’implique en effet depuis de nombreuses années comme acteur du changement. Membre du Global Compact depuis plus de 10 ans, Altavia a atteint le plus haut niveau de distinction, le niveau Advanced, en 2018. L’entreprise soutient les objectifs de développement durable des Nations Unies, comme le détaille la COP (communication sur le progrès). « Ce document reprend toutes les actions menées par Altavia pour améliorer son impact sur la société et sur l’environnement et la manière dont le groupe soutient les objectifs de développement durable des Nations Unies » explique Catherine Rehbinder.

 

 

La réduction des inégalités au quotidien

Via son offre Positive Sourcing, Altavia favorise déjà l’insertion professionnelle des personnes en rupture de liens. Une partie de la production est confiée aux entreprises du secteur protégé et adapté, qui fournissent un emploi aux personnes souffrant d’un handicap. « Altavia fait un vrai effort pour améliorer son impact social, souligne Catherine Rehbinder. L’objectif est d’augmenter chaque année le montant des commandes passées auprès du secteur protégé et adapté mais également d’élargir notre panel en intégrant des entreprises favorisant l’inclusion professionnelle au sens large – personnes dépendantes, entreprises dirigées par des représentants des minorités ».

 

Une sensibilisation soutenue des collaborateurs est un des leviers identifiés pour améliorer notre impact. Des visites au sein d’entreprises adaptées ont été organisées pour lever certains freins et préjugés. Enfin, un Forum Positive sourcing aura lieu sur le site de St Ouen, à la rentrée prochaine, pour favoriser les échanges avec davantage d’entreprises de l’inclusion.

 

 

La semaine de la RSE chez Altavia Paris

Durant la semaine de la RSE, les collaborateurs d’Altavia Paris ont été sensibilisés aux problématiques sociales autour d’un petit déjeuner, préparé par l’ESAT (Etablissement et service d’aide par le travail) « Les papillons blancs ».

 

L’association Rencontre 93, avec qui Altavia Paris collabore depuis plusieurs années, est également venue présenter le projet « Studio Traversée », sur la création de jeux vidéos en 3D, réalisé en partie grâce aux dons d’ordinateurs par Altavia Paris.

 

Un travail sur l’identité visuelle du projet a été initié au cours de cette rencontre solidaire ; un projet commun qui pourrait perdurer dans les mois à venir.

 

 

Une action globale au niveau du groupe

« Pour sensibiliser tous les collaborateurs d’Altavia aux objectifs de développement durable des Nations Unies, des panneaux explicatifs ont été diffusés dans tous les pays où nous sommes présents, conclut Catherine Rehbinder. Un Webinar a également été organisé durant lequel l’équipe RSE a présenté, à l’ensemble des ambassadeurs RSE du groupe, la manière dont pouvait être expliqué le soutien d’Altavia aux objectifs de développement durable des Nations Unies. Il est important que chaque Business Unit développe sa propre identité RSE tout en suivant les actions réalisées au niveau du groupe ».

 

Une chose est sûre : si le groupe Altavia cherche à améliorer, depuis plusieurs années, son impact sur la société et sur l’environnement, son engagement en faveur du changement est plus fort chaque année.

 

 

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L’art et la créativité : main dans la main pour des campagnes plus percutantes

L’art et la créativité : main dans la main pour des campagnes plus percutantes 1600 892 Altavia

 

 

Les grandes idées sont rares. Et même lorsque vous en avez trouvé une, ce n’est qu’après lui avoir ajouté ce qu’il faut de maîtrise artistique qu’elle prendra toute son ampleur. Pelle Craen, Directeur créatif chez Altavia ACT*, explique comment l’art est au cœur d’un travail créatif efficace.

Tout commence par une idée

Le client a expliqué sa problématique commerciale, l’équipe créative a été briefée et commence à cogiter. Les cerveaux s’échauffent, réfléchissent, hésitent, imaginent. Et puis d’un coup, vous tenez la bonne idée. Celle dont vous êtes sûrs qu’elle va résoudre le problème de votre client. Ou du moins vous le pensez.

 

 

Mais ce n’est que le début

Vous avez l’idée du siècle ? Super ! Mais maintenant, comment la concrétiser et la rendre intelligible pour qu’elle touche le consommateur au premier coup d’œil ? Comment faire pour s’assurer de la pertinence du design, de la formulation, du message ? C’est là qu’intervient la notion d’art : la maîtrise de toutes les compétences artistiques nécessaires à la réussite du projet, de la direction artistique au graphisme en passant par la rédaction et même la technologie.

 

 

La clé, c’est l’art

Plus ces compétences artistiques sont maîtrisées, meilleur en sera le produit final, et plus grandes seront les chances, pour votre idée, de sortir du lot. C’est ce qui vous permet d’entrer vraiment dans les détails et de traiter tous les aspects du projet avec précision pour optimiser l’effet sur les consommateurs.

 

 

Recherche de sens et de valeur ajoutée

Bien entendu, même les plus grands talents artistiques ne peuvent pas sauver une idée banale. L’un ne va pas sans l’autre. L’idée doit partir d’un constat pertinent, d’un insight fort, et doit être développée avec un but précis. L’art vient ensuite, pour étoffer l’idée et lui donner encore plus de valeur ajoutée. C’est ce que l’on peut appeler le « triangle d’or » : trouver l’équilibre parfait entre l’idée et la réalisation artistique pour obtenir un impact maximum.

 

 

L’art demande un véritable engagement

Il faut beaucoup travailler pour trouver la bonne représentation artistique propre à chaque idée : votre équipe créative doit porter cet engagement dans son ADN – comme toute l’agence, d’ailleurs. Tous les membres doivent être impliqués dans cette démarche, prêts à améliorer leurs compétences artistiques et à stimuler la créativité de chacun. Il faut un véritable engagement pour continuer à avancer jusqu’à trouver une idée nouvelle et parfaitement mise en valeur.

 

 

[wproto_heading text= »À propos de l’auteur » tag= »h2″ header_line= »false »]

Pelle Craen

C’est adolescent que Pelle a découvert son amour des mots. Une fois la vingtaine, il s’est mis à jouer avec eux, ce qui l’a conduit à son premier job de Junior Copywriter. Petit à petit, le Junior est devenu Senior, les choses se sont mises en branle et, vers la trentaine, il assumait des missions de freelance pour de nombreux agences et annonceurs.

 

Fort d’une solide expérience tant en stratégie qu’en copywriting, c’est en 2017 que Pelle a pris la direction de l’équipe créative au sein d’Altavia ACT*, avec pour mission de créer des campagnes percutantes pour divers clients tels Proximus, Goodyear, Nespresso, BNP Paribas Fortis, Shell, Rémy Cointreau, Tom&Co, Makro ou encore AG Real Estate.

 

Il est reconnu comme une personne déterminée qui se dévoue corps et âme à chacune de ses missions. À ses heures perdues, il aime à prétendre savoir chanter. Son amour pour sa femme et son chien surpasse celui qu’il a pour la publicité. Pour des raisons évidentes de prononciation, nous tairons son mot préféré* (en néerlandais), mais si nous devions vous l’expliquer, ce serait un peu comme notre « anticonstitutionnellement », puissance 10. Oui, ils sont fous ces Flamands, mais c’est aussi ça, le secret de la créativité !

 

 

*Puisque vous insistez, le voici : hottentottententententoonstelling. On vous avait prévenus.

L’ultra-transparence dans le retail

L’ultra-transparence dans le retail 1678 1119 Altavia

Un nouveau mantra semble gagner le marché du retail : « l’ultra transparence », lancée par des enseignes visionnaires, faisant table rase des conventions. Une démarche audacieuse, agissant comme un levier de séduction auprès de clients à la recherche d’authenticité. Analyse de cette tendance inspirante avec Thierry Strickler, Retail Market Intelligence Lead chez Altavia.

Un nouvel argument : la transparence

Le tarif, la praticité, l’accessibilité…  sont autant de facteurs importants, qui pèsent dans la décision d’achat des clients. Mais certains d’entre eux portent leur attention sur un autre critère, à leurs yeux, primordial : la transparence. Ils souhaitent savoir comment les produits sont fabriqués, l’origine des matières premières, les conditions de réalisations mais aussi les coûts réels de fabrication et les marges enregistrées par les marques. « Pour mieux convaincre et séduire leurs clients, certains retailers proposent une nouvelle manière de vendre et de faire du commerce, en misant sur la transparence et, pour être plus exact, l’ULTRA-transparence, annonce Thierry Strickler. L’idée première et structurante pour ces marques est de pouvoir répondre, avec des preuves, de la manière dont sont fabriqués les produits – des produits éthiques, responsables, respectueux de l’ensemble des parties prenantes… – et de leur coût réel. »

 

 

A l’origine : les DNVB

Le concept d’ultra transparence a été initié par les DNVB (Digital Native Vertical Brand), marques nées en ligne, qui interagissent avec leurs clients.

 

L’un des précurseurs ? Everlane, marque de prêt à porter américaine, dont le slogan est clairement affiché sur le site « Exceptional quality. Ethical factories. Radical Transparency*. « Nous estimons que nos clients ont le droit de savoir combien cela nous coûte de fabriquer tel ou tel produit, nous révélons donc nos coûts et nos marges » peut-on lire sur le site.

 

Maison Standards, Jules et Jenn, Léo et Violette…

La marque française Maison Standards adopte la même philosophie.« Nous expliquons nos méthodes, nos coûts, nos marges. Nous ouvrons les yeux du consommateur sur les pratiques de l’industrie » déclare son PDG, Uriel Karsenty.

 

Jules & Jenn dont le slogan est « Responsable. Accessible. Essentiel » communique également « toujours en toute transparence ».

 

En voici un très bon exemple :

« Découvrez pourquoi 85€ est le prix juste pour nos chaussures bateau crampons cuir ».

 

 

Léo Dominguez, co-fondateur de la marque Léo et Violette déclare dans une interview à Isal Paris « Nous voulions avant tout jouer sur la transparence. Depuis le début, nous avons établi des valeurs communes sur notre manière de communiquer et de parler de notre marque. Nous avons décidé de communiquer beaucoup sur la fabrication, la transparence autour des matières, et puis aussi, le choix de communiquer sur nous, de se mettre en avant, de raconter qui sont Léo et Violette. Cinq ans après c’est toujours le cas, on passe beaucoup de temps à expliquer les coulisses derrière la création de la marque. En fait, on a senti dès le début que les clients s’attachaient à cette proximité, cette transparence sur notre histoire. »

 

Et les exemples sont de plus en plus nombreux. A l’instar de Sephora, qui a créé une gamme de produits appelée Clean at Sephora, permettant aux clients de repérer facilement les produits sans produits nocifs et écologiquement responsables.

 

 

Leviers de séduction et de confiance

« Dévoiler ses recettes de fabrication et les clés de son business model sont des leviers de séduction et de confiance, analyse Thierry Strickler. Ce positionnement permet aux clients qui sont à la recherche d’authenticité, d’adhérer à un système de valeurs transparent, responsable, sans concession. C’est une manière de créer des liens tangibles et durables avec eux. »

 

Et cette philosophie misant sur l’ultra-transparence ne laisse pas indifférents ceux qui ne la pratiquent pas (encore). « Nous avons affaire à des acteurs disruptifs, qui ont le mérite d’ouvrir une nouvelle voie de navigation à laquelle les retailers référents prêtent attention, noteThierry Strickler. Ce nouveau modèle est en effet attentivement observé par les grands acteurs de la cosmétique, de la distribution alimentaire, de la mode mais aussi du luxe. »

 

Un modèle audacieux, qui a cependant une limite : jamais ne sont évoqués le design et la conception, étapes pourtant essentielles et sources de valeur ajoutée.

 

* Qualité exceptionnelle. Entreprises éthiques. Transparence radicale

 

 

Luckin Coffee : la folie des grandeurs en Chine

Luckin Coffee : la folie des grandeurs en Chine 1677 1119 Altavia

 

 

Luckin Coffee est en passe de réussir son introduction à la bourse de New York et de doubler Starbucks en Chine. Présentation de la nouvelle licorne chinoise par Stéphane Joly, directeur grands comptes chez Altavia.

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Le marché US des capitaux ne suffit plus, Shanghai lance son Nasdaq

La Chine, en sa qualité d’usine à licornes, vient de faire découvrir au monde occidental l’une de ses dernières créations : Luckin Coffee, #瑞幸咖啡, concurrent chinois de Starbucks. La chaîne de cafés vise une introduction à la bourse de New-York au mois de mai 2019, espérant lever 1 milliard de dollars et ainsi, voir sa valorisation atteindre près de 5 milliards de dollars. Pour réaliser cet objectif et battre Starbucks en Chine, la société doit ouvrir un nouveau point de vente toutes les 210 minutes !

 

Les licornes ? Des animaux mythiques, dont il est si compliqué de prédire l’avenir et la durée de vie. Mais une chose est sûre : durant leur existence plus ou moins courtes, les licornes ont une fâcheuse tendance à attirer l’argent et à voir leurs valorisations atteindre des montants exorbitants.

 

 

Après le PER (Price Earning Ratio), les investisseurs chinois ont inventé le PDR (Price Deficit Ratio).

Luckin Coffee brûle une quantité considérable d’argent, pour le plus grand bonheur de ses clients. C’est le monde à l’envers ! Alors qu’auparavant, les signaux d’alarme se déclenchaient lorsque les PER étaient trop hauts, désormais, plus le PDR est élevé et plus l’argent coule à flots.

 

Il faut dire que les investisseurs du monde entier ont cru en l’avenir de sociétés comme Amazon, qui, rappelons-le, vient de sortir piteusement du marché chinois ; la société était encore en 2015 dans le rouge malgré un chiffre d’affaires de près de 90 milliards de US $.

 

Les chinois vont donc lancer leur propre Nasdaq : le « Science and Technology Innovation Board », comme si New-York, la Bourse de Hong-Kong ou encore le Nasdaq ne suffisaient plus à lever du capital. Résultat : au sein de la bourse de Shanghai, les sociétés de technologie vont pouvoir se faire lister et lever des fonds plus vite – comme le voulait Pékin et comme l’avait annoncé le Président Xi Jinping en novembre 2018 -, en accélérant les IPO et ainsi supporter le développement des futurs champions nationaux. Une manière évidente de se défaire de la mainmise des Etats-Unis sur le financement international des sociétés chinoises.

 

Pékin veut tirer profit des petits porteurs chinois frustrés de ne pouvoir investir à leur guise sur les places étrangères. Avec ce nouveau Nasdaq à Shanghai, les investisseurs chinois, qui sont aussi particulièrement joueurs, vont pouvoir supporter les demandes de cash des licornes, qu’ils voient et utilisent au quotidien.

 

 

Luckin Coffee : le parfait exemple de la capacité d’une start-up à comprendre son marché

Alors qu’en 2000, la consommation de café était quasiment nulle en Chine, elle représente 2,4% de la consommation mondiale en 2018.

 

Il y a encore 2 ans, Starbucks possédait près de 80 % du marché. Mais voilà que le caribou Luckin Coffee est venu de Pékin pour détrôner la petite sirène de Seattle !

 

En réalité les modèles et les USP des deux compagnies sont bien différents :

 

  • Starbucks se concentre sur le bien-être dans le lieu de vente, le wifi offert, les baristas…, avec un positionnement de prix élevé – insolent quand on connait les marges sur le café !-. L’idée de départ ? Permettre aux clients de passer des moments agréables entre amis, installés sur de confortables sofas, pendant 3 heures. Mais 30 places assises, occupées pendant plusieurs heures, ne génèrent pas un chiffre d’affaires suffisant – et Luckin Coffee l’a bien compris !-. Starbucks s’est positionné comme le « troisième lieu », qui n’est ni le travail, ni la maison, jouissant d’une image étrangère, porteuse d’un certain statut social.
  • Dans un pays très individualiste comme la Chine, où la livraison génère désormais plus de la moitié du flux des restaurants, Luckin Coffee a fait un autre choix. La société a très bien compris son marché et touche une population beaucoup plus jeune – 80 % des clients ont moins de 30 ans -, avec un positionnement prix 20 % inférieur à Starbucks. Les cafés poussent comme des champignons – en 2017, Luckin Coffee ne possédait que 9 points de vente ; plus de 2 000 ont été ouverts en une année -, au pied d’immeubles de bureaux et de galeries marchandes, dans des lieux où l’on ne peut pas s’assoir. La société mise sur la consommation de masse, l’instant, la facilité de commande et de livraison. Adieu les baristas ! La principale clientèle des Luckin Coffee est composée de livreurs. Et grande différence avec  Starbucks : Luckin Coffee est une société chinoise.

 

Autre point de différenciation en faveur de Luckin Coffee ? La lenteur de Starbucks à nouer des partenariats (elle l’a récemment fait avec Alibaba). De plus, l’entreprise américaine a mis trop longtemps à accepter le paiement mobile avec Alipay et Wechat pay, privilégiant le cash et les cartes prépayées en plastique d’un autre âge. De son côté, Luckin Coffee, est un bébé licorne de 2 ans, adossé depuis ses premiers pas à Tencent.

 

 

La suite ?

Bien malin celui qui saura prédire la suite des événements : Starbucks, en Chine depuis 1999, possède une valorisation boursière bien plus importante que Luckin Coffee.

 

Coca-Cola vient d’investir dans la caféine en rachetant le Britannique Costa ; WeWork, la licorne du co-working dont les espaces sont de plus en plus courus en Chine, se positionne également sur ce marché juteux.

 

Nombreuses sont les licornes qui n’ont pas vécu longtemps. Ofo est mort, Mobike est en mauvaise posture. La barrière à l’entrée est basse. Le positionnement prix agressif n’est pas forcement tenable, les noms sont facilement remplaçables, les produits ne sont pas particulièrement innovants et les investisseurs très versatiles.

 

Sans vouloir gâcher la fête à venir avec l’introduction de Luckin Coffee à New-York, une question légitime se pose : qui sera la prochaine licorne à se faire remarquer sur ce florissant marché ?

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Stéphane Joly, Global Key Account Director, Altavia Europe

 

 

Protégé : #ByAltaviaCosmic : 6 rue Royale, bien plus qu’une simple adresse

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Bonial : re.connecter les consommateurs aux magasins

Bonial : re.connecter les consommateurs aux magasins 1500 1125 Altavia

 

 

Faire du digital la première source de trafic en magasin. C’est le défi que se lance chaque jour Bonial, dont l’histoire démarre en 2008, sur le modèle de sa maison mère berlinoise. Présentation d’une entreprise qui travaille déjà pour les plus grands.

Le pionnier du drive to store en Europe

L’histoire de Bonial trouve ses origines en 2008, avec la création de l’application kaufDA en Allemagne. L’application mobile dédiée à la préparation d’achats en magasins rencontre un fort succès et décide de s’internationaliser dès 2011 sous le nom de Bonial.

 

Depuis, l’entreprise présente en France se donne pour mission de reconnecter les consommateurs avec les magasins. « Depuis 2011, Bonial permet aux enseignes de mieux communiquer leurs offres disponibles en magasin sur le digital, raconte Laurent Landel, Directeur associé de Bonial France. En quelques années, nous avons développé une plateforme qui combine des solutions complémentaires visant à développer l’attractivité des magasins. Nos solutions permettent aux grandes enseignes d’adopter une communication plus efficace et attractive auprès de leurs clients. »

 

 

La plateforme Bonial

En synchronisant les offres des points de vente avec les intentions d’achat détectées sur ses applications, Bonial permet aux enseignes de communiquer, sur web et mobile, leurs offres locales.

 

« La plateforme Bonial permet à une enseigne de mieux communiquer ses offres, avec un ciblage et un contenu personnalisés. Elle peut leur faire sur le réseau d’audience Bonial, ou à travers des formats publicitaires spécifiques sur Google, Facebook et des milliers de sites web, ou encore à travers ses propres canaux de communication. Dans chaque cas de figure, Bonial permettra à l’enseigne de mieux communiquer ses offres. », explique Laurent Landel.

 

 

Des distributeurs en France et en Europe

Bonial travaille avec la plupart des distributeurs en France et en Europe, dans tous les secteurs d’activités (alimentation, sport, habillement, décoration, ameublement…). Parmi les clients de l’expert du drive to store : Franprix, Monoprix, Orange, Norauto, Action, Decathlon, Lidl, Picard, Sport 2000, le Groupe Casino, Office Dépôt…

 

« Bonial s’adapte aux enjeux et problématiques de chaque enseigne, précise Laurent Landel. Notre offre qui combine un réseau d’audience qualifiée, des données de ciblage propriétaires ainsi qu’une technologie dédiée à la digitalisation des offres en magasin, nous permet de répondre aux besoins de chaque enseigne en matière de drive to store. »

 

 

L’objectif pour les prochaines années ?

« Faire venir les clients en magasin deviendra de plus en plus difficile pour les enseignes. Pourtant, nous sommes convaincus que le e-commerce ne remplacera jamais les magasins. Les consommateurs sont plus que jamais intéressés par les offres disponibles en magasin : c’est un enjeu de pouvoir d’achat au quotidien pour les Français. Notre ambition est d’accompagner toutes les grandes enseignes en France qui souhaitent faire du digital un levier majeur de trafic en magasin. » déclare Laurent Landel.

 

 

Un partenariat avec Altavia

Bonne nouvelle ! Bonial et le groupe Altavia ont récemment décidé d’associer leurs forces. « En tant que pionnier et leader en Europe, Bonial viendra enrichir le dispositif Altavia RetailTech avec l’offre drive to store la plus complète et innovante du marché, résume Laurent Landel. Ce partenariat permettra à Altavia RetailTech et Bonial d’accompagner le secteur de la distribution sur toutes ses problématiques drive to store, avec une technologie et une expertise reconnues ».

 

 

RGPD : Fidzup, l’exemple à suivre

RGPD : Fidzup, l’exemple à suivre 1665 897 Altavia

 

 

Le 19 juillet dernier, la Présidente de la CNIL mettait en demeure Fidzup, spécialiste de la génération de trafic en magasin, pour non respect du règlement général sur la protection des données (RGPD). Après plusieurs mois de travail, la start-up lançait une plateforme de gestion du consentement répondant parfaitement aux exigences de la Commission. La sanction était levée. Fidzup devenait pionnier. Entretien avec Olivier Magnan-Saurin, co-fondateur de la start-up.

L’histoire commence en septembre 2017…

La CNIL mène en effet un audit chez Fidzup à la rentrée 2017 et nous signifie que le consentement concernant la récolte des données n’est pas « explicite et éclairé ». Commencent alors plusieurs d’échanges d’informations et de documents. La mise en demeure de Fidzup a été officialisée le 19 juillet, environ 2 mois après l’entrée en vigueur du RGPD.

 

 

Sur quel point la CNIL a-t-elle exigé une évolution ?

Il s’agissait de revoir le consentement, auprès des utilisateurs finaux, pour accéder à leurs données de position.

Fidzup collecte en fait uniquement des données de localisation – identifiants publicitaires ou Wifi du Smartphone, données de localisation GPS … – ; ces données sont non nominatives : ni nom, ni prénom, ni adresse, ni numéro de téléphone, ni mail. La CNIL les considèrent cependant comme des données personnelles, estimant qu’en les croisant avec des bases de données externes, il est possible de remonter jusqu’à l’identité de la personne.

 

 

Comment avez-vous procédé ?

La CNIL n’a pas vraiment formulé de demande précise ; nous avons compris que c’était à nous de construire le texte et la fenêtre qui allaient être présentés auprès des utilisateurs finaux, pour récolter leur consentement.

 

Après une première proposition, rejetée par la CNIL, nous avons décidé de travailler sur une fenêtre multi-partenaires : cette dernière permettrait de recueillir le consentement pour Fidzup mais aussi pour d’autres acteurs. Nous avons décidé de proposer une liste complète, de manière à vraiment aider les éditeurs. Nous avons contacté l’IAB, une organisation qui regroupe les acteurs de la publicité sur Internet. Grâce à eux, et à condition de respecter le cadre de récolte de consentement, nous avons eu accès à une liste d’adhérents. Nous proposons donc aux éditeurs de recueillir le consentement pour plus de 500 partenaires, à travers une unique fenêtre.

 

Début octobre, nous avons notifié officiellement la CNIL que les travaux que nous avions menés semblaient répondre aux demandes formulées : la plateforme respecte strictement et entièrement les demandes du RGPD. Le 29 novembre, la mise en demeure était levée.

 

 

Avec cette plateforme de consentement, Fidzup se positionne aujourd’hui comme pionnier…

Exactement. Cette fenêtre multi-partenaires a été travaillée jusqu’au moindre détail. Fidzup est en mesure de recueillir des données avec un consentement conforme et  accompagne également les éditeurs qui le souhaitent dans leur mise en conformité en leur proposant d’utiliser sa solution de récolte du consentement qui suivra les évolutions réglementaires. Et nous nous engageons bien sûr à ne pas travailler avec les éditeurs qui ne respectent pas le RGPD.

 

Nous sommes, à l’heure actuelle, le seul acteur du marché du drive-to-store à avoir à la fois l’accord officiel de la CNIL pour opérer ainsi qu’un volume suffisant de données pour accompagner efficacement nos clients dans leurs campagnes, grâce à une base de données récoltée dans le respect du RGPD.